Neuf ex-eurodéputé·es RN, dont Marine Le Pen, sont condamné·es pour détournement de fonds du Parlement européen. À ce stade de la procédure, la candidate déclarée à l’élection présidentielle ne pourra pas y concourir, car rendue inéligible.
Le parti d’extrême droite, qui demande régulièrement plus de sévérité judiciaire contre les citoyen·nes, est sanctionné en raison d’un système organisé de fraude, digne d’une entreprise mafieuse.
Ce soir, nous observons le soulagement exprimé devant cette décision de justice, vécue comme un retour de bâton mérité par des millions de Français·es, qui se sentent insulté·es quotidiennement par le RN. Nous voyons dans ces réactions un solide point d’appui pour organiser la riposte contre l’extrême droite.
Pourtant, la situation actuelle appelle à une grande lucidité : aucun tribunal ne protégera le peuple de France de l’extrême droite, incarnée par Marine le Pen ou par Jordan Bardella. Le racisme porté hier par un Jean-Marie Le Pen isolé, a aujourd’hui pignon sur rue. Il y a quinze mois, son poison sous forme de « préférence nationale » était même introduit dans la loi française, avec la complicité active de Gérald Darmanin et d’Elisabeth Borne !
Contre la division raciste et xénophobe, il n’y a qu’un antidote : faire grandir le mouvement populaire jusqu’à la victoire.
Alors que François Bayrou vient d’insulter une nouvelle fois les salarié·es en empêchant toute remise en cause de la retraite à 64 ans, nous appelons de nos vœux un puissant réveil du mouvement social afin de renverser au plus vite son gouvernement.
Alors que les classes populaires sont chaque jour traînées dans la boue, nous les appelons à s’unir pour prendre le pouvoir en 2027, avec la gauche rassemblée sur des bases de rupture et de progrès social partagé.
Alternative Communiste contribuera, partout où elle le pourra, à ces deux objectifs.
Je ne suis pas sûr que cette déclaration soit bien ajustée.
Dans l’immédiat (ce soir…), la réaction aurait dû non pas seulement d’observer « le soulagement exprimé devant cette décision de justice » , mais de s’en réjouir avec « les millions de Français;es qui, (comme nous), se sentent insulté·es quotidiennement par le RN ». Nous aurions dû mettre l’accent sur la démonstration d’une manifestation (rare ?) de l’indépendance de la justice et de la reconnaissance de l’Etat de droit. Malgré le tropisme d’une justice de classe, cette fois, l’institution judiciaire a résisté.
De même, dans une déclaration à chaud, préciser une chose très juste : « aucun tribunal ne protégera le peuple de France de l’extrême droite, incarnée par Marine le Pen ou par Jordan Bardella. », ne me semble pas adapté à l’immédiateté d’une première déclaration. Je trouve que cela ressemble un peu à la déclaration maladroit (?) de LFI. Je ne parle pas de celle de Mélenchon qui est hors sol.
Il aurait fallu laisser la situation se clarifier pour revenir sur le danger mortifère de la fascisation de la société et sur la nécessité du rassemblement à gauche.